Légende commentée

Les données SIG toutes géoréférencées en UTM 30 ont été visualisées et travaillées sous Tatukgis Editor...( sélection, organisation des données etc...). Quelques données complémentaires en degrés décimaux ont été converties en UTM 30.

Image satellite

Une image satellite Landsat 7 de l'année 2000 couvre en arrière-plan tout l'espace de la carte ( 1pixel =15m  à l'origine).
Cette image provient de l'un des sites de la NASA  https://zulu.ssc.nasa.gov/mrsid/mrsid.pl offrant une couverture quasi complète de la planète.

 

 

mais attention aux illusions d'optiques :

 Les ombres font ressortir le fond d'une vallée comme s'il s'agissait d'une crête : le  Cañon  d'Añisclo à 1100 m d'altitude dominé pourtant par des hauteurs de près de 2000m peut sembler perché au-dessus d'elles.

En fait il faut réfléchir par rapport à l'heure d'acquisition de l'image, sans doute en matinée : le versant Est d'une vallée Nord-Sud est bien  dans l'ombre comme ici

Cañon d'Añisclo
 

L' image de départ est au format Mrsid  (Multi-resolution Seamless Image Database), format très compressé et s'adaptant aux différentes échelles demandées. Pour lire ce format sous Internet charger le  Plug-in de Lizardtech.

 Pour intégrer l'image à une application SIG  ont été utilisés   Arcexplorer, et Tatukgis (Editor et Viewer)

Le géoéoréférencement est ici en  UTM 30

L'image satellite Landsat 7 téléchargeable sur le site de la Nasa est en fausse couleur dite SWIR combinant 3 rayonnements

  • bande 2 rayonnement vert ===>bleu
  • bande 4  proche infrarouge ===> vert
  • bande 5 infrarouge court ===> rouge
  • Cette combinaison a été adoptée par la Nasa car elle fait bien ressortir les contrastes , en général

     

    décodage approximatif des couleurs

  • zones boisées, zones cultivées, prairies : différentes nuances de vert
  • eau = noir ou bleu foncé
  • zones urbanisées = bleu lavande
  • sols nus = magenta, bleu pâle , rose pâle
     
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    Résolution

  • résolution d'origine ramenée à 1 pixel pour 15 m
  • ici l'échelle retenue, en fonction de l'application et de la surface représentée à l'écran, est de 1 pixel pour environ 30 m .
  • dégradation des détails (format raster gif)
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    Données sur l'élevage :

      L'activité économique longtemps essentielle, l'élevage, et plus particulièrement  l'élevage ovin, n'apparaît pas ici directement. . Ses formes traditionnelles, comme la transhumance, sont en voie de disparition (Cuadernos de trashumancia n°6, Severino Pallaruelo).

       Faute d'autorisation, pour leur reproduction je n'ai pu reproduire les principales cabañeras aragonaises ( drailles ou chemins de transhumance). Je signale au passage un site du ministère de l'environnement qui donne accès à des données vectorielles sur ces chemins, mais seulement pour la Castille. Néanmoins la plupart des lieux évoqués par Severino Pallaruelo dans ses études sur la transhumance,  peuvent se retrouver sur notre carte . Ainsi

    • la toponymie ("Valles", les puertos , les estives- estiva, estiba, estibeta) -rappelle l'importance passée de la transhumance.
    • la couleur vert clair, associée à l'altitude de l'ordre de 2000m souligne la présence des alpages ou estives .
    • nombre de petites routes ou pistes forestières  sont d'anciennes cabañeras .
      • de Puyarruego à Vió.

      • du pont de Lacort à Ceresuela et Nerín

    • la frontière française , bien soulignée sur cette carte, ne doit pas faire oublier nombre d'accords passés entre bergers des deux versants pyrénéens sur l'utilisation des pâturages.

    L'élevage n'a pas disparu de ces montagnes, mais le mouvement des troupeaux à partir d'un système dominant désormais de stabulation libre, surtout dans les vallées, est beaucoup plus limité dans le temps comme dans l'espace

     

    sortie d'un troupeau en soirée
    à proximité de Puyarruego

     

    Données sur l'équipement électrique :

      Le Sobrarbe correspond au bassin supérieur du Cinca et de ses affluents et possède une ressource inestimable pour l'Espagne : l'eau.

      Cette ressource convoitée au XXe siècle est exploitée pour irriguer et produire de l'électricité, mais que ce soit l'eau pour l'irrigation ou l'électricité ces ressources sont pour l'essentiel exportées vers le Piémont de Barbastro, la Ribera de l'Ebre et la Catalogne, et finalement ne bénéficient guère à la région, qui en revanche

    • a perdu de bonnes terres sous les retenues d'eau ( comme celle de  Mediano),
    • a subi dépeuplement et désolation dans la Ribera de Jánovas et la Solana, face à la menace d'un "barrage de papier "
    • et peut craindre les mêmes avanies avec un projet de barrage sur le Susia .

       Qu'on ne se méprenne pas ici les canaux ou conduites portées sur la carte, ne sont que des conduites forcées ou des canaux d'amenée vers les principales centrales, en aucun cas des canaux d'irrigation. Ces derniers ne se rencontrent qu'au Sud de Mediano à partir de la retenue de El Grado et le "canal del Cinca"

    Données démographiques :

    Le terme village a été retenu ici comme traduction de l'espagnol pueblo; mais nous aurions pu choisir pour nombre d'entre eux le terme de hameau.

    Le Sobrarbe ne contient aucune ville ; Ainsa le village le plus peuplé a 1205  habitants  et le municipio (commune) du même nom  1602 habitants en 2001.

    Les données relatives à la population des divers villages proviennent du site de la Confederación hidrográfica del Ebro .

      En fonction de notre étude sur le barrage de Jánovas , n'ont été portés ici que les villages abandonnés de la ribera de Jánovas et de la Solana voisine... mais la province de Huesca et le Sobrarbe détiennent le triste record du nombre de villages abandonnés, sans compter nombre de villages à la population restreinte et très âgée. Le barrage de Mediano a entrâiné la disparition de nombre de villages dont celui du même nom dont on voit encore le clocher émerger de l'eau.

      Outre les causes générales du dépeuplement  l'équipement électrique et les barrages (réels ou en projet)  ont été souvent source de dépeuplement pour la région; les emplois créés ne l'ont été que provisoirement lors de la réalisation des équipements; le fonctionnement de plus en plus automatisé ne requiert que peu de main-d'oeuvre; aucune activité industrielle n'est venue se greffer sur les centrales créées.

     

    Les barrages ont noyé de bonnes terres, la superficie irriguée a régressé en Sobrarbe; en revanche elle a considérablement augmenté plus bas dans le Piémont

    Vió, village de 14 habitants ( dont 2 femmes)
    à 1211 m d'altitude

    Le centre historique de Ainsa dominant le Cinca

    Données sur les communications

       Le relief, cloisonnant l'espace est un obstacle aux communications en dehors des vallées.

     Ont été privilégiées d'abord les communications Nord-Sud le long du Cinca pour atteindre ensuite Barbastro Huesca ou Saragosse, mais les communications Est-Ouest pensées plus tardivement ne sont pas absentes .

      Ainsa se trouve au carrefour de ces deux axes et depuis l'ouverture du tunnel de Bielsa (1976) constitue une étape possible sur la route de la France. C'est cette localité qui a été choisie naturellement comme "capitale économique" de la comarca du Sobrarbe créée officiellement en 2003.

       A l'intérieur des Pyrénées Ainsa peut être reliée à Jaca ( sur le río Aragón) et Sabiñanigo ( sur le Gallego) qui constituent un ensemble touristique, culturel et industriel dynamique au coeur de la dépression intra-pyrénéenne :

    •  par la route de Broto le long de l'Ara (N260).
    •  par le Val de Serrablo, par une route pittoresque traversant une région quasi dépeuplée.
    •  une nouvelle route entre Sabiñanigo et Fiscal plus courte est  en cours de réalisation, prévue pour 2008

     

     
    Données indirectes sur le tourisme:

    L'image satellite peut suggèrer l'importance d'un tourisme vert et celle d'un tourisme sportif, les parcs naturels montrent l'importance des paysages naturels à sauvegarder