UNE
PROGRESSION MODEREE DES EFFECTIFS , LES OBSTACLES A L’ESSOR
DE L’ E.P.S. Paul-Louis COURIER |
Les effectifs de l’E.P.S
Paul-Louis Courier progressent assez rapidement, semble-t-il en l’espace
d’une cinquantaine d’années, puisqu’ils sont multipliés par 3,5. (Evolution des effectifs).
Mais si l’on compare cette progression à celle de l’enseignement primaire
supérieur dans l’ensemble de la France, elle apparaît plus modeste ( de 1 à 3,5, au lieu de 1 à 5, voire 1 à 7.5 ai
l’on englobe les Cours complémentaires créés au sein des écoles primaires et
dispensant le même type d’enseignement.(Tableau comparatif de l’évolution
des effectifs entre 1886 et 1938).
·
De
nombreux enfants, surtout dans
les premières années de la création des E.P.S.. quittent
l’école supérieure en cours de scolarité .(renseignements sur
les élèves ayant quitté l’école en 1890).
§
L’absence
d’internat, ( Situation au 15 novembre 1927), mainte fois déplorée, limite l’aire de
recrutement de l’ E.P.S. par ailleurs en concurrence avec de nouveaux cours
complémentaires.(Lettre de M. Devaux, directeur à M. Maffray. député).
§
La
volonté de maintenir un bon niveau semble constante; ( Vœux et observations
du directeur,1904 ; Note aux familles, 1933).Aussi est-il institué en 1908 un cours
préparatoire à l’E.P.S , pour les élèves dont le niveau se révèle trop
faible; ce cours sera annexé à l’E.P.S. en 1910. (Extrait du Conseil
municipal du 17 octobre 1908). Les autorités finissent d’ailleurs par
imposer elles-mêmes des conditions plus strictes à l’entrée dans les E.P.S..
un décret de 1927, reprenant un décret de 1919, oblige les candidats aux écoles
primaires supérieures à suivre une année de cours préparatoire. (décret du
18 août 1937).
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L’exiguïté
des locaux successifs aboutit ,sans nul doute, à ralentir la
progression des effectifs. Dès 1922 est
institué à Paul-Louis Courier un examen d’entrée, qui devient un
véritable concours sélectif en 1932 (117 admis sur 218 candidats, d’où de
nombreuses protestations de la part des parents ( lettres
de protestations des parents, 1932). L’Inspecteur d’Académie justifie alors cette mesure par le manque de
locaux ; il faut savoir, en effet, que les locaux de la place Grégoire de Tours
accueillent, outre l’E.P.S., l’Ecole Pratique d’Industrie depuis 1924. (Lettre
de l’Inspecteur d’Académie au Préfet, 1932) .Mais les locaux ne sont pas
seuls responsables, puisque 6 ans plus tard le Directeur de l’E.P.S., avec
des effectifs supérieurs, estime qu’il
pourrait accueillir 30 élèves de plus. (Lettre de M. Devaux...). En
fait le Ministère n’a pas, malgré l’arrivée des classes creuses, créé toutes
les sections nécessaires; les compressions budgétaires aboutissent, dès lors, à
refuser de nombreux enfants. (Situation de 1927).
En conclusion une forte demande de la part des familles se heurte néanmoins aux problèmes budgétaires, à l’exiguïté des locaux, et à la volonté, de maintenir un certain niveau général des études, tout on élargissant le recrutement
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