« MENER DE FRONT
LA FORMATION PROFESSIONNELLE et LA FORMATION INTELLECTUELLE » M. Filleteau,
directeur de l’E.P.S Paul-Louis
Courier, 1921 |
L’école primaire supérieure se définit par une double opposition ; elle n’est :
·
ni école d’apprentissage , car
« elle veut donner une instruction primaire, générale et solide, afin de
sceller pour la vie toute une éducation
et donner un complément décisif d’instruction intellectuelle et morale » ( rapport de M. Filleteau en
1921); sur une trentaine d’heures, en 3ème année, 18 heures
d’enseignement général sont dispensées contre 9 heures d’enseignement du
travail manuel, du dessin ou de la comptabilité. (cf. horaires définis en
1893).
·
ni enseignement secondaire :
les EPS veulent en 3 ans, chez des enfants âgés de plus de 12 ans et titulaires
du Certificat d’Etudes Primaires, éveiller des vocations pour les diverses
formes du travail professionnel.( Rapport de l’inspecteur
d’Académie,1887 ; Rappel de la mission des E.P.S. par le Recteur de
l’Académie de Poitiers,1915, Rapport de M. Filleteau,1921)
L’E.P.S. n’aspire donc pas à rivaliser avec les Lycées et les Collèges qui, enseignant les « humanités », préparent, par l’intermédiaire du baccalauréat, aux professions libérales.
Finalement
, il s’agit d’un enseignement professionnel devant former, sans spécialisation des
ouvriers ou employés « avertis » , mais aussi des petits cadres du commerce,
de l’administration ou de l’industrie. ( Rappel de la mission des E.P.S. par le Recteur de
l’Académie de Poitïers).
Cette
préoccupation d’un enseignement pratique et professionnel se retrouve notamment
dans la composition des Comités de patronage de l’E.P.S Paul-Louis Courier. ( Liste des membres du Comité de
Patronage, 1910 , recommandations de l’Inspecteur d’Académie
pour le renouvellement du Comité de patronage)